En début d’année 2024, l’équipe du musée Juliobona a fait restaurer une amphore pour intégrer celle-ci au nouveau parcours scénographique, à découvrir depuis le 13 avril (vous ne l’avez pas encore vu ? On vous invite à nous rendre visite. En savoir plus : https://musee-juliobona.cauxseine.fr/blog/actualite/13-avril-le-musee-de-nouveau-ouvert-metamorphose/).
Il s’agit d’une amphore à vin de type Dressel 1, datée entre le IIe siècle avant J.C. et la 1ère moitié du Ier siècle de notre ère. Elle a été fabriquée en Italie et était destinée au transport.
Il était indispensable de la restaurer car elle était cassée en deux morceaux, comme le montre la photo de l’article. Pour ce faire, la restauration a été confiée à Aude Le Grand, qui a effectué un dépoussiérage, un nettoyage puis un remontage de l’amphore. Autrement dit, elle a recollé les deux morceaux sur les parties jointives dans les règles de l’art. Et oui, on ne s’improvise pas restauratrice !
Vouée à transporter du vin
La facture de cette amphore est assez grossière : les finitions ne sont pas « fines » et vous pouvez distinguer des traces de fabrication. Ceci s’explique par sa destination. Elle est uniquement dédiée au transport du vin et n’est, de ce fait, pas vouée à être conservée une fois le vin arrivé à destination. En somme, elle sert uniquement d’« emballage ». Ceci expliquant son aspect assez « rustique » et la grosse épaisseur des parois afin d’éviter toute casse lors du transport.
À découvrir dans le nouveau parcours du musée
Aujourd’hui, elle a intégré le musée Juliobona. Pour sa présentation, l’équipe a privilégié une mise en place à la verticale, d’une part pour des raisons purement pratiques car l’amphore ne tient pas debout toute seule et d’autre part, car le positionnement à la verticale permet de mieux la voir. Il y a également une raison de conservation : dans cette présentation (à découvrir au musée toujours), et sous l’effet de son propre poids, elle assure un bon maintien du collage. À cela s’ajoute le soclage qui vient tenir l’amphore plusieurs centimètres en dessous de la zone restaurée afin de ne pas imposer de nouvelles contraintes qui risquerait de l’abimer.
©Aude Le Grand